17.04.2005
— 24.04.2005
Il y a dix ans, quand le processus de paix a commencé, comme beaucoup d’autres Palestiniens, j’étais prête à donner une chance à la paix. Alors que le processus de paix se développait, les événements qui ont suivi m’ont remplie d’inquiétude: la peur de perdre ma ville, Jérusalem et que les exilés palestiniens ne puissent revenir dans leur patrie. Les jours passèrent et sous mes yeux, les choses ne faisaient qu’empirer : plus le pays était envahi, plus les colonies israéliennes apparaissaient sur le sol palestinien, et plus il y avait de morts.
Le 28 mars 2002, je me trouvais à Ramallah quand eut lieu la plus importante incursion israélienne. J’étais sous le choc: tout autour de moi semblait si différent. Chaque rue, chaque place que je visitais était sombre et déserte, excepté l’armée israélienne et ses tanks. J’étais déprimée et glacée. Le seul Palestinien rencontré sur la route, ce jour-là, était un vieil homme. Il était tué par balle. Je n’ai jamais connu son nom mais auparavant, je l’avais vu déambuler dans ces mêmes rues. Cette nuit, je n’ai pas pu l’ôter de ma mémoire et dans ma tête, s’entrechoquaient des questions sans réponses. C’est cette nuit que sont morts mes espoirs pour la paix.
Rula Halawani