08.09.2019
— 10.11.2019
vernissage: 07.09.2019 dès 18h
en présence du photographe
présentation de l’exposition: 18h00
Finissage le mardi 12 novembre
https://www.focale.ch/finissagevasilev/
En Janvier 2007, la Bulgarie entre dans l’Union européenne. Un vieux rêve se réalise. Néanmoins, quarante-cinq années de communisme ont marqué le pays durablement : le passé est omniprésent et semble empêcher tout avenir. Il faut réinventer le futur en jonglant avec les nombreuses incertitudes et absurdités dont il est porteur. Aujourd’hui, le temps semble s’être arrêté. La nostalgie du passé s’engouffre dans le vide laissé. Les désirs sont surréalistes. La pauvreté actuelle et l’espoir d’un avenir prospère se côtoient ainsi de façon anecdotique et se mélangent dans le paysage bulgare. Comme dans une fiction, la réalité reste trompeuse. La frontière entre réel et imaginaire disparaît-elle sous nos yeux ?
L’idée du projet, travail documentaire sur la Bulgarie, n’a commencé qu’après avoir quitté mon pays. Que reste-il aujourd’hui de la Bulgarie ? Depuis maintenant dix ans, je photographie en couleur les mutations rapides et brutales d’un pays que j’ai du mal à reconnaître. A chacun de mes voyages, je retrouve ce chaos propre à la Bulgarie, incessant et incompréhensible. Ces changements témoignent du temps passé, depuis la chute de l’URSS jusqu’à l’entrée de la Bulgarie dans la Communauté européenne. Partagé entre l’Occident incarné par l’Europe et les Etats-Unis (qui abreuvent le pays d’images via la télévision et la publicité) et les stigmates de 45 ans de dictature, le pays est à un carrefour. Ce projet est personnel. Ces gens qui peuplent les images peuvent être ma famille, mes voisins, les amis de mes amis, des inconnus. Je raconte ce pays à la fois en tant que citoyen Bulgare et citoyen Européen. Cette double culture est le défi de la nouvelle Bulgarie qui tente de se frayer un chemin hors des balises du passé, dans le sillon d’une Europe occidentale tout en essayant de préserver son identité.
Photographe professionnel, Vladimir Vasilev est né à Stara Zagora en Bulgarie. Il commence la photographie, dès l’âge de 15 ans. En 1998, il décide de se consacrer entièrement à la photographie et quitte son pays pour la France. Son travail reçoit différents prix prestigieux et fait partie du projet La France vue d’ici, fondé par le festival Images Singulières et en partenariat avec Mediapart. Il est actuellement en résidence pour une durée de quatre ans dans le cadre de la construction et la restauration de La Samaritaine, dont le directeur artistique est Christian Caujolle.