19.04.2015
— 07.06.2015
vernissage: 18.04.2015 dès 17h30
en présence de la photographe
présentation de l’exposition: 18h
Brunch d’ouverture en collaboration avec Visions du Réel, en présence de la photographe: dimanche 19 avril à 12h.
L’exposition sera exceptionnellement ouverte les 17 et 18 avril.
Dans le cadre de notre collaboration avec Visions du Réel, des images de Sandra Calligaro seront présentées au Théâtre de Marens durant le festival!
Afghan Dream est un travail au long cours réalisé entre 2011 et 2014: il montre l’évolution de la société afghane, bousculée par treize ans de présence internationale. L’intervention des forces de la coalition, le retour de la diaspora et l’effort majeur de l’aide ont favorisé le renouveau de la classe moyenne et l’émergence d’une jeune génération dans la capitale.
Le projet rend compte de l’expérience de la ville au quotidien et présente les Afghans – les «Kaboulis » plus précisément – de la manière la plus ordinaire possible, dans des situations qui les rendent plus proches du spectateur et allant ainsi à contre-courant de la majeure partie des images véhiculées dans la presse, principalement focalisées sur le sensationnel du conflit.
Le pays traverse actuellement une période charnière : après des élections chaotiques entre avril et septembre 2014, la mission de l’Otan s’achève, le retrait des troupes internationales risquant ainsi de compromettre le fragile équilibre de vie de cette tranche de la société.
«Je suis arrivée quasiment par hasard à Kaboul, initialement pour un mois. Ma connaissance du pays se résumait au commandant Massoud, aux Talibans, à l’opium… Je venais de finir mes études d’art et de photographie à Paris et m’apprêtais à faire un 180° dans ma pratique photographique:
je voulais renouer avec un rêve d’adolescente, être “correspondante de guerre“. Un ami journaliste m’a simplement dit vas-y, l’Afghanistan c’est bien pour commencer. Ces mots résonnent encore dans ma tête, c’était il y a tout juste sept ans.
Au final, je n’ai rapporté de mon expérience afghane presque aucune photographie “de guerre”. Au contraire, loin du sensationnel du conflit, c’est la fragilité du quotidien de ce pays tourmenté qui n’a cessé de me fasciner. Souvent, presque par pudeur, par respect peut-être également, j’ai cherché à mettre en exergue le malaise ambiant, la détresse latente, à travers le spectre de situations ordinaires, de moments d’entre-deux où la tension est tangible, les émotions à peine perceptibles et le conflit peu visible – de manière directe en tous cas.»