Tchernobyl – L’héritage caché

Pierpaolo Mittica

14.05.2006

 — 25.06.2006

vernissage: 13.05.2006

Voilà une quinzaine d’années, j’ai rencontré Pierpaolo Mittica à Spilimbergo. C’est une petite ville du Frioul que l’étymologie place aux confins italiens, tout près de l’ancienne Autriche-Hongrie, souvent basculée par les aléas de l’histoire. À la fin de la seconde guerre mondiale, les photographes italiens s’y réunirent pour dresser un bilan d’après fascisme. La photographie y fut désormais chez elle, année après année, avec chaque fois des expositions et des débats passionnés.

Pierpaolo Mittica habite Spilimbergo et, dès l’enfance, il baigna dans l’image. J’y vis ses premières photographies, avec intérêt, et l’encourageai à voyager pour porter témoignage. Ce furent d’abord les Balkans en plein délire et un constat rigoureux en Bosnie. Puis une enquête en Inde, sujet battu, où il manifesta un regard différent. Enfin, Tchernobyl : là, de témoin, il devint militant face à l’étendue du désastre.

Son reportage l’a poussé à étudier sérieusement la question. Il est en effet convaincu qu’il faut faire prendre conscience du danger planétaire et, vingt ans après, plus que jamais. Saluons son manifeste de l’inquiétude.
Charles-Henri Favrod