Macquenoise

Pierre Liebaert

23.06.2013

 — 04.08.2013

vernissage: 22.06.2013 dès 17h30
en présence du photographe

Macquenoise est le portrait doux-amer d’une mère et de son fils vivant reclus parmi les bêtes, au gré des saisons. De cette relation œdipienne sourd une violence asphyxiée par un état d’immobilisme.

Parfois, le regard laisse échapper un cri d’alarme que l’on observe muet, impuissant. Macquenoise, ce pourrait aussi être le nom d’une danse macabre. Le souvenir d’un sacrifice originel à l’aube d’un horizon qui soupire, entre lumière et obscurité.

Mais il s’agit d’un village aux confins de la Belgique, à la frontière française. On y perçoit l’ombre de la mère, plantée comme un grand chêne noueux et celle du fils claudiquant. Deux personnages qui
habitent la terre et y ont pris racine, infiniment.

Afin de capter ces images, Pierre Liebaert s’est immiscé dans l’intimité de cette famille, qui l’a progressivement adopté. Le photographe s’est accordé au rythme lent de la ferme et de ses hôtes par un mimétisme volontaire. Il dévoile ainsi un intérieur banal auréolé de chaleur, indice d’une vie simple et sans aspérité, qui semble pouvoir durer pour l’éternité. Grâce à cette série, Pierre Liebaert jette les bases de son travail actuel, conjuguant un intérêt pour la marge avec une certaine crudité.

Septembre Tiberghien