Du Bosphore à Zanzibar – une restitution d’images volées

André Girard

17.01.2004

 — 22.02.2004

Pour éviter de se perdre dans l’espace du monde,  le voyageur, engeance fugace par essence, recourt à quelques subterfuges : graffiti sur un monument, conservation d’un tampon officiel, d’un billet d’avion. La plupart prennent des photos. J’en suis. Cela me permet, comme l’écriture, d’inscrire ma présence dans un univers. N’ayant pas le possibilité de décrire le monde tel qu’il est, je le montre tel que je le vois : quelques instants ici et là, une rencontre, qui constituent non pas un sujet complet, de A à Z, mais des fragments volés, évocation de ma réalité qui, de B à Z, s’étire subjectivement du Bosphore à Zanzibar. Avec quelques détours.

André Girard est né au Landeron en 1954. Enseignant, il découvre la photo de reportage lors d’un premier voyage en Asie en 1979-80. Dès lors, il ne cesse de parcourir le monde comme journaliste et photographe libre, collaborant à de nombreux magazines et hebdomadaires suisses romands. Ses images en noir et blanc représentent la part poétique de son travail, la plupart du temps soumis à l’impératif de la couleur.