Territoire – Prix FOCALE – Ville de Nyon 2014

Kleio Obergfell

16.11.2014

 — 21.12.2014

vernissage: 15.11.2014 dès 17h30
en présence de la photographe
présentation de l’exposition: 18h00

Lauréate du Prix FOCALE - Ville de Nyon 2014

Le jury

Klavdij Sluban, photographe. Président du jury
Romano Zerbini, galeriste et curateur
Pour la Ville de Nyon: Alexia Ryf, historienne de l’art et collaboratrice scientifique au Musée historique et des porcelaines
Aurélien Garzarolli, tireur, membre du comité de FOCALE
François Schaer, photographe, membre du comité de FOCALE

Dans un souci d’égalité, tous les dossiers ont été rendus anonymes, ainsi le jury n’avait à disposition que les images et le texte explicatif.

La lauréate​​

Grâce au soutien de la Ville de Nyon, FOCALE est heureuse d’annoncer l’exposition de la lauréate de la troisième édition de son prix, qui offre à un photographe talentueux un lieu d’exposition et un soutien à la production d’un montant de CHF 5’000.

Le Prix FOCALE – Ville de Nyon 2014 revient à la photographe Kleio Obergfell, née en 1989, pour son reportage sur un Wagenplatz (zone investie par un groupe de personnes logeant dans des roulottes ou des camions) situé en périphérie de Genève. En récompensant Kleio Obergfell, le jury a souhaité saluer le regard et l’intelligence d’une photographe qui connaît intimement son sujet. Ce dernier, travaillé en profondeur, témoigne d’un réel engagement. En effet, chaque image – portraits, paysages, natures mortes – atteste du lien, profond, qui s’est établi entre la photographe et l’environnement traité.

Même si le Prix FOCALE – Ville de Nyon ne revient qu’à un seul photographe, le jury tient également à féliciter Aladin Borioli et Olivier Lovey pour leurs travaux respectifs.

«Territoire» de Kleio Obergfell

Ce travail présente le portrait d’une communauté dite marginale vivant dans un Wagenplatz, un mode de vie qui se retrouve en Europe (Allemagne, France, Espagne…) et implanté en
Suisse depuis ces vingt-cinq dernières années.
Cette communauté semi-urbaine, témoigne d’un choix de vie qui se situe à l’entre-deux d’un réseau social, culturel et spatial. Construite sur le mode d’un «vivre autrement», elle cherche à démontrer l’absurdité de la logique de surproduction et de l’accumulation de biens, en se nourrissant des surplus, en se logeant grâce au recyclage de matériaux ou d’objets récoltés, en créant à partir d’objets existants détournés de leur fonction d’origine, et en revenant à un mode de production local plus autonome. A cela vient s’ajouter une importante dimension créative avec l’appropriation du territoire par ses habitants. La construction d’objets, sculptures ou sortes de totems personnels projette sur le lieu l’énergie qui anime l’identité de chacun et marque l’espace collectif et individuel de leur empreinte particulière.
Après des études en anthropologie et science politique à l’Université Lyon2, Kleio Obergfell revient à Genève et entreprend des études de photographie et vidéo à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève.