Alger – désert

Muriel Olesen et Gérald Minkoff

18.10.2003

 — 23.11.2003

Quand l’invitation nous fut faite en 2001 par la Fondation suisse Pro Helvetia pour l’art et la culture de partir pour l’Algérie donner des cours, exposer des oeuvres, rencontrer des étudiants de l’Ecole des beaux-arts d’Alger afin d’élaborer des travaux avec eux, nous avons accepté d’un coeur qui battit alors d’autant plus vite que nous n’y étions pas retournés depuis dix ans. Dix années pendant lesquelles ce pays superbe fut indiciblement déchiré par la rapacité et le fanatisme.

Déambulant dans la ville entrelacée d’ombres blanches et d’éclats d’obscurité ou complètement saouls des fascinations sahariennes (ah! les ivresses inédites de nos étudiants dans le désert!) nous n’étions pourtant pas dupes que d’éventuels mirages ne manqueraient pas de troubler nos rétines et d’impressionner nos pellicules. Mais n’en va-til pas ainsi de toutes révélations (photographiques en l’occurrence) qu’on ne sait trop de quelles réalités elles procèdent, sachant cependant que c’est d’elles que va sourdre le réel?