A la surface des corps

Neige Sanchez

22.01.2017

 — 26.02.2017

vernissage: 21.01.2017 dès 17h30
en présence de la photographe
présentation de l’exposition: 18h00

” Neige Sanchez mène une subtile enquête, à la surface des corps, de corps appréhendés sous l’angle du regard social et de l’identité de genre, questionnant ainsi les manières dont il a pu être envisagé, codifié, voire réprimé…
Une liste qui taille un costume, des gestes, des poses, des accessoires, des regards… Des doutes, des tensions, des torsions, entre des définitions forcément trop étriquées et ce que l’on a élaboré de soi, ce que l’on se sent être.
Par une suite d’images ciselées, de portraits baignés de lumière, s’élabore dans un murmure sonore une ode à la possibilité de se réinventer loin de toute binarité. ” Léonore Veya, doyenne de la section photographie, CEPV, Vevey, 2016.

Depuis quelques années, Neige Sanchez va à la rencontre de personnes qui s’identifient en dehors de la binarité homme / femme ou qui en réinventent les significations.

Son travail s’articule autour des questions liées à l’identité, aux corps et à leurs représentations. Des corps dans l’entre-deux, en transformation, aux identités multiples ; autodéfinis, indéfinis, en quête d’identification ou de
désidentification.

Par le biais de la photographie, elle rend visibles des êtres et des positionnements rarement mis en avant dans la société occidentale. Des histoires oubliées, effacées, ou bien trop souvent transformées en « show », en « freaks ».

Ici, elle s’est intéressée à la manière dont elle pouvait essayer d’éviter les stéréotypes et les pièges de la facilité. Il lui a fallu du temps, de la patience. Non seulement pour apprendre à déconstruire ses propres a priori, mais aussi pour s’introduire dans cette «sphère » située à Genève qui lui est devenue de plus en plus familière au fil du temps. Mais comment montrer un corps sans l’objectifier, le classifier, le catégoriser ou le réduire à son rôle social attendu? Comment «inventer » des modèles de représentations non binaires, non conformes ? Ce sont les principales questions qui ont guidé sa recherche. Pour cela, elle a laissé chacun·e s’investir dans la fabrication de son image créant de nouvelles performativités sociales. Le moment de la prise de vue, de la représentation, devient ainsi le moment de l’expression de soi, mais également celui de l’expérimentation et de la recherche de postures face à l’appareil, face au monde.

Neige Sanchez ( 1992*, France/ Suisse ), vit et travaille à Genève. Suite à une année à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, puis deux ans d’apprentissage à Actinic, atelier de tirage situé à Genève, elle est récemment diplômée de l’École Supérieure de photographie au CEPV, à Vevey. Sa série ”à la surface des corps ” a déjà été présentée au Photoforum PasquArt de Bienne en 2015, puis a récemment été sélectionnée pour Plat(t)form 2017 au Fotomuseum de Winterthur.


Tout ce travail n’aurait été possible sans l’engagement, la confiance et la collaboration des personnes représentées. Remerciements particuliers à Yaron, présent sur l’image du flyer de l’exposition accompagné de Sandra.

Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2013
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2015, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2014, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2016, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2016, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2016
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2016, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2015, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2015, CEPV
Neige Sanchez, "sans-titre", de la série "à la surface des corps", 2016, CEPV
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher
© Delphine Schacher